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Nouvel étalon cellules Rien avant février 2021… au mieux

Laboratoires. Un « 250 000 cellules » aujourd’hui avec l’étalon français utilisé par tous les laboratoires de l’Hexagone vaudra demain seulement un « 200 000 à 212 500 cellules ». © Sébastien CHAMPION

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L’adoption du nouvel étalon des appareils de comptage des cellules par tous les laboratoires d’analyses laitières de l’Hexagone ne s’est pas faite au 1er décembre, comme initia­lement visé par le Cniel. Mais alors, quand sera-t-il adopté ? « La filière sait qu’elle a une évolution à faire et elle se fera le plus tôt possible en 2021. » À date, la réponse officielle de l’interprofession traduit un embarras certain. Certes, on voit mal la France, qui a fait partie du groupe de travail de la FIL (Fédération internationale du lait) ayant abouti, début 2020, à l’élaboration de cet étalon international, ne pas l’adopter.

Surestimation de 15 à 20 % confirmée

La difficulté n’est pas d’ordre technique – « Pour nous, il suffit de tourner le bouton du zéro de nos appareils de comptage des cellules », nous expliquait, cet été, ce directeur de laboratoire –, elle est principalement d’ordre économique. Les nouveaux tests réalisés depuis l’été par trois laboratoires, à la demande du Cniel, confirment en effet les résultats des premières estimations (lire L’Éleveur laitier de septembre). L’étalon français actuellement utilisé surestime bien les résultats de 15 à 20 % comparé à cet étalon international. « Mais avec une dispersion des résultats élevée », précise le Cniel. Il y aura donc une incidence financière, compte tenu des grilles de paiement à la qualité en vigueur.

La Fnil ne veut pas avancer une épée dans les reins

Et là, les avis divergent. La FNPL estime l’impact à 1 €/1 000 l sur les volumes collectés, la Fnil à 2, voire 3 €. Logiquement donc, la première veut que le nouvel étalon soit mis en œuvre dès février 2021, nous explique Daniel Perrin, secrétaire général du syndicat. La Fnil, elle, met le frein à main et ne veut pas avancer une épée dans les reins. « Nous voulons notamment savoir en préalable qui, dans nos pays voisins, va vraiment utiliser cet étalon international. »

S’il y a un point sur lequel les deux s’accordent, c’est qu’ils ont plus urgent à gérer. La FNPL, pour faire acter le 403 € de prix de revient dans la fixation du prix du lait. La Fnil, les négociations tarifaires sur les marques qui démarrent avec les GMS.

Jean-Michel Vocoret

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